Épidémie de choléra de 1866 à Arlon

Publié le 18 septembre 2025 à 15:32

En 1863, une épidémie majeure de choléra commence à se répandre, prenant ses origines dans le Delta du Gange, dans la région du Bengale. Très vite cette épidémie devient un pandémie mondiale qui sera plus tard appelée la quatrième pandémie de choléra. Celle-ci touche l'Europe de plein fouet, ainsi que l'Amérique du Nord, le Moyen-Orient et l'Afrique. On estime à plusieurs centaines de milliers de victimes à travers le monde entre 1863 et 1875.


La Belgique, elle, est fortement touchée dans l'année 1866. Le nombre de victimes de la maladie durant cette même année sur le territoire belge s'estime à 40 000 personnes. Arlon, en province de Luxembourg fait les frais de la maladie également, engendrant la fuite de plusieurs habitants.

Mais qu'est ce que le choléra ? Il s'agit d'une maladie infectieuse due à la bactérie Vibrio cholerae qui se transmet par l'eau et les aliments contaminés ou par contact direct avec des mains souillées par exemple. La bactérie vient alors se loger au niveau des intestins des personnes touchées et vont provoquer des diarrhées abondantes et douloureuses induisant une déshydratation importante et des crampes musculaires.

 

En 1866, le choléra se propage facilement, intensifiée par les conditions d'hygiènes précaires et les déplacements de populations. Les villes ne sont alors pas toutes équipées d'égouts notamment à Arlon et les eaux usées sont alors toujours jetés à même la rue.

 

Durant cette même année, Nicolas GEORGES (1817-1866), exerçant le métier de boucher dans le quartier de Saint-Donat à Arlon et habitant dudit quartier avec sa femme, Anne SPIES et leurs six enfants sont touchés de plein fouet par la maladie. 

Dans le registre indicatif des personnes atteintes du Choléra dans la commune d'Arlon en 1866, disponible aux archives de l'état d'Arlon, la famille de Nicolas Georges est dite de condition aisée. Le père, Nicolas Georges (1817-1866) et son fils, appelé également Nicolas (1844-1866) et assistant boucher dans la boutique familiale, sont atteints par la maladie et décèdent tous deux le 19 juillet de la même année.

 

Le frère de Nicolas Georges, appelé également Nicolas * (1815-1866), journalier, de condition peu aisée et habitant du même quartier de Saint-Donat avec sa femme, Marguerite Kergen et leurs sept enfants, contracte le choléra le 4 juillet et décède deux jours plus tard, laissant sa femme pour veuve, devant s'occuper de leurs enfants.

* Il était courant lorsqu'un enfant décédait jeune de donner le même prénom à l'enfant suivant. Dans ce cas-ci, les parents n'ont sans doute pas attendu la mort du premier enfant malade, qui finalement aura survécu, laissant deux enfants avec le même prénom.

De nos jours, le choléra continue de faire des victimes à travers le monde mais plus précisément dans les pays plus défavorisés comme le Pérou en 1991, Mayotte en 1998, Haïti en 2010 ou le Yémen en 2016. 

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